re:member

Cher A.

Le fait qu’il y ait beaucoup moins de personnes dans les rues, fait que les matériaux, desquels la ville est fabriquée, ressortent plus. La ville est un endroit dur. Physiquement et psychologiquement. Cette réflexion me vient hier en passant dans les rues près du conseil régional d’Île de France, dans le nouveau quartier des Docks. Tout les nouveaux bâtiments sont lisses, froids et durs. Beaucoup de verre, de béton, de metal. Des angles droit, des coins, rien d’organique. Sous mes pieds l’asphalte n’est pas souple, il interrompt la connexion, cette résonance avec la terre, oui il heurte le corps, la chair, les os, les muscles. Un choc entre vivant et non vivant. Mon corps ne correspond pas avec ce qui l’entoure. Le vivant a été condamné à rester à l’intérieur. La matière vivante enfermée dans les quatre murs, qui eux aussi sont durs. Une ville sans personnes n’a pas de sens je me dis, elle est inutile, artificielle. Les bâtisses, les maisons, immeubles habités par des gens qu’on ne voit pas, dont on a un vague souvenir - comme un vieux film qui date déjà, tellement l’accélération du temps est devenu une norme alors que nos émotions sont encore dans ce qui était.

member

c. 1300, "body part or organ, an integral part of an animal body having a distinct function" (in plural, "the body"), from Old French membre "part, portion; topic, subject; limb, member of the body; member" (of a group, etc.)," 11c., from Latin membrum "limb, member of the body, part," probably from PIE *mems-ro, from root *mems- "flesh, meat" (source also of Sanskrit mamsam "flesh;" Greek meninx "membrane," mēros "thigh" (the "fleshy part"); Gothic mimz "flesh").