Throw these arms around the world

Cher A.

Les mots sont parti un temps, je n’arrivais plus à me poser, les poser. Continuer à décrire le monde qui se transforme sous mes yeux et qui est entrain de devenir une nouvelle réalité. Peut-être l’absurdité de cette normalité qui se met en place m’a laissé sans mot. Malgré cela j’ai continué à danser tous les matins et ce temps et cet espace sont devenu les miens. Je suis là, comme le parc fermé avec ces arbres et ses fleurs, quelques personnes assises plus loin prenant un café ou fumant une cigarette, l’étang avec les canards, les oies, les poules d’eau et le cygne, le ciel au dessus de moi et les planches sous mes pieds. Il commence à faire plus chaud les matins et la différence entre la température du corps et de l’extérieure est moins importante et je me glisse dans l’atmosphère, la sensation de faire parti d’un ensemble. En dansant j’observe le cygne qui plonge pour trouver de la nourriture et en ce faisant il produit des énormes cercles sur la surface calme de l’eau. L’eau reproduit les effet du mouvement et mes mains se déploient dans l’air.